Avec l’essor de nouvelles technologies et le développement des intelligences artificielles, les métiers vont être grandement bousculés dans la décennie à venir et demanderont une réactivité et une adaptabilité grandissante.[1] Depuis le début des années 2010, les soft-skills ou « compétences douces » prennent une place importante dans le choix des recrutements. Caractéristiques propres aux êtres humains, ces compétences comportementales sont multiples et jouent un rôle essentiel dans les relations de travail.
Les entreprises recherchent, chez leurs collaborateurs, de plus en plus les qualités telles que la communication (verbale et non-verbale), l’adaptabilité, le sens du collectif (intelligence collective), l’assertivité ou encore la capacité à gérer son stress. Cette liste n’est qu’un exemple de soft-skills parmi tant d’autres. La logique n’est plus maître.
Aujourd’hui de nombreuses formations de développement des compétences professionnelles sont proposées. Depuis plus d’une dizaine d’années, grâce aux éthologues équins (professionnels de l’étude des comportements équins) la technique de l’équicoaching n’a cessé de croître et de faire parler d’elle. Nous vous proposons cet article pour découvrir cette incroyable technique pédagogique.
QUELLE EST LA PLACE DE L’EQUICOACHING DANS LE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES ?
Au premier abord, la technique de l’équicoaching (nommée aussi horse coaching, coaching « par » le cheval ou horseplay [2]) peut paraître abstraite et pourtant ses résultats sont bien réels. D’après une étude [2], lors d’une évaluation des participants six mois après leur pratique, 83,3 % des répondants considèrent mettre en application les acquis de leur formation.
Cette expérience sort du cadre des formations ordinaires, et, à l’extérieur du bureau, cette méthode pédagogique ludique met en valeur la relation unique humain-cheval, au service de l’accompagnement du développement de compétences. Le choix de cet animal n’est pas anodin, il a été démontré que les chevaux sont capables de reconnaître les émotions humaines transmises par les expressions faciales, mais aussi de produire une réponse appropriée à cette émotion [3]. En effet, la pensée du cheval provient de son cerveau limbique qui représente le siège des émotions, de la mémoire et de l’apprentissage. L’animal va être sollicité comme une ressource, un « miroir » pour permettre à l’humain de comprendre les émotions qu’il transmet et de s’améliorer tant d’un point de vue personnel que professionnel.
La technique de l’équicoaching permet, entre autres, de développer son leadership, de mieux gérer son stress ainsi que de renforcer la cohésion d’équipe, à travers le développement d’autres compétences comme :
- La confiance (en soi et en son équipe) ;
- La prise de décision ;
- L’intelligence émotionnelle : connaître et maîtriser ses émotions, percevoir celles d’autrui ;
- La communication verbale, para-verbale et non-verbale ;
- La créativité ;
- Le sens du collectif.
Ces nombreuses compétences ne sont que des exemples de la possibilité qu’offre la pédagogie de l’équicoaching. Cette dernière, à l’aide du couple cheval et équi-coach, offre l’opportunité de prendre conscience de ses actions, et d’apprendre à s’adapter en temps réel à la situation dans laquelle nous sommes exposés.
L’EFFET MIROIR
« La porte du changement ne peut s’ouvrir que de l’intérieur, chacun en détient la clé » – J. Salomé. Le changement a tendance à faire peur, car il se rapporte à l’incertitude. Mais même si nous détenons la clé, l’acceptation reste un pas difficile à franchir et il est parfois nécessaire d’avoir une relation « miroir ». Nous avons besoin d’une présence pour nous renvoyer notre image et nous confronter à nos difficultés.
Le cheval excelle dans « l’effet miroir » puisqu’il est à la fois dans le mouvement, qu’il est authentique, dans le ressenti et surtout : il ne juge pas. C’est un animal qui permet à l’être humain de révéler ses émotions et parfois, les plus infimes dans des relations avec son cavalier. Vous ne pouvez pas tricher : si vous n’êtes pas complètement connecté avec le cheval, s’il perçoit que vous êtes tiraillé par autre chose, alors il n’effectuera pas ce que vous lui avez demandé. Et c’est bien là, la force de cet animal, il demande de la justesse.
COMMENT SE DEROULE L’EQUICOACHING ?
Dans un espace sécurisé et dans une ambiance bienveillante, en atelier individuel ou en groupe, à pieds, il n’est pas nécessaire d’avoir des connaissances équestres ; l’équi-coach [CK1] et l’équidé vous guideront tout au long de la séance. À travers différents ateliers, vous serez amenés à interagir avec le cheval par différents moyens, afin d’observer vos actions face au miroir qu’est le cheval. Cet instant vous permettra de vous connecter au cheval et à vos émotions. C’est un moment de transparence, où vous pourrez prendre conscience librement de vos comportements et de vos émotions, en parler avec votre équi-coach pour, enfin, apprécier le changement.
Pour résumer, l’équicoaching vous offre un moment loin de votre bureau, afin de vous engager dans un dialogue avec le cheval, pour le comprendre et vous comprendre. Cette méthode est totalement modulable selon les besoins de votre entreprise. Vous souhaitez en échanger, contactez-nous !
Sources utilisées et potentielles
[1] Frey, C. B., & Osborne, M. A. (2017). The future of employment : How susceptible are jobs to computerisation ? Technological Forecasting and Social Change, 114, 254‑280. https://doi.org/10.1016/j.techfore.2016.08.019.
[2] Armstrong, N., & Théréné, P. (2012). Le cheval à la rescousse de la formation des leaders. L’Expansion Management Review, N° 146(3), 119. https://doi.org/10.3917/emr.146.0119.
[3] TRÖSCH M. and LANSADE L. (2020). La compréhension du comportement humain par le cheval. Journées Sciences et Innovations Équines, Le Pin au Haras, IFCE.
